RYANAIR | Tous les vols intérieurs suspendus en Italie à partir du 23 janvier

QuelleCompagnie.com | Gil da Silva

Embarquement d'un vol Ryanair. Aéroport de Paris Beauvais. © B.B

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La compagnie low cost Ryanair a annoncé cette semaine sa décision de suspendre tous ses vols intérieurs en Italie, suite à un désaccord avec l’aviation civile du pays concernant l’identification des passagers.

En effet, Ryanair s’oppose farouchement à la possibilité offerte aux passagers voyageant sur des vols intérieurs en Italie de s’enregistrer avec des pièces d’identité autres que celles imposées par Ryanair.

Ryanair accepte uniquement la carte d’identité ou le passeport pour l’ensemble de ses passagers en Europe. Mais les voyageurs qui ne franchissent pas les frontières de l'Italie devraient pouvoir voler en présentant par exemple un permis de conduire, voire une carte de pêche. Ce dernier exemple est mis en avant par Ryanair pour s’opposer à cette mesure et dénoncer le manque de sécurité inhérent à ces pièces d’identité.

Or une ordonnance de l’ENAC, l’équivalent de la DGAC en France (direction de l’aviation civile), a récemment contraint la compagnie à se plier à ces règles étendues d’identification. En réaction, Ryanair a annoncé la suspension de tous ses vols intérieurs en Italie, à partir du samedi 23 janvier 2010.

Les aéroports des dix bases opérationnelles de Ryanair sont concernés, c’est-à-dire Alghero, Bari, Bologne, Brindisi, Cagliari, Milan (Bergame), Pescara, Pise, Rome (Ciampino), et Trapani.

Au-delà des problèmes de sécurité, ce bras de fer engagé avec les autorités italiennes est symptomatique des préoccupations logistiques des compagnies aériennes low cost. Accepter tous ces documents compliquerait énormément les procédures d’enregistrement que Ryanair effectue d’ordinaire en ligne. Le contrôle de ces pièces d’identité supposerait un coût supplémentaire pour la compagnie et une perte de temps au moment de l’enregistrement. Et Le temps de rotation des avions pourrait en être affecté : leur rotation rapide est, on le sait, un point crucial du modèle économique des compagnies low cost. Les avions restent ainsi moins de 30 minutes au sol chez Ryanair.

Pour l’instant, rien n’indique que l’ENAC ne fera marche arrière. Et certains aéroports, comme celui de Pise, préviennent : la suspension de vols pourrait engendrer le paiement de pénalités pour la compagnie low cost irlandaise.